"Dans ce monde régi par la normalité, tout intrus se voit discrètement éliminé. Tout être non conforme doit être écarté. 

Voilà pourquoi je dois guérir. Autrement, je serai éliminée par les personnes normales."

"Casser la routine, se retrouver face à l'autre, face à soi, face à la suite. Profiter des plaisirs simples. Un bon restaurant, une balade dans la nature, quelques musées, se prendre la main, même en silence. Partager le temps suspendu, partager la même bulle. Et se prendre dans les bras. Sanctifier le couple et lui redonner du souffle."

" En déambulant dans cette ville à la fois moderne et marquée par les cicatrices du passé, elle avait admis qu'on pouvait dépasser les ravages non pas en les oubliant mais en les acceptant. On pouvait composer un bonheur sur un fond parsemé de souffrances. Mais c'était plus facile à dire qu'à vivre, et les humains avaient moins de temps que les villes pour se rebâtir. "

"Ce corps était une blague, un test. Il n'était pas à elle, il n'était pas elle. Un jour elle pourrait se le réapproprier car il ne la ferait plus souffrir. Mais en attendant elle refusait de l'habiter, cet infirme, ce traître, de le laisser la gouverner. Alors on pouvait bien y faire tout ce qu'on voulait, ça ne la concernait pas, elle était ailleurs, loin de la douleur physique, totalement en contrôle d'elle-même. Elle était déjà si forte ! Bien plus forte que cette lopette qui geint pour un simple mal de tête..."

"Pour les pincées de la bouche, les apeurées de la matière grasse, la sentence était sans appel : un être incapable d'apprécier la finesse beurrée d'un kouign-amann en son palais ne pouvait pas être apte à recevoir le bonheur en son coeur !" Je valide à 200% cette citation ;-)