Découverte de l'écrivain Joël Dicker à travers son dernier roman, L'énigme de la chambre 622. Une histoire dans l'histoire, celle d'un écrivain, l'auteur lui-même, très affecté par la disparation de son éditeur, Bernard De Fallois auquel il veut rendre hommage, sincèrement. Rupture sentimentale et perte de cet être cher engendrent une mélancolie profonde que Joël pense combattre en se rendant au Palace du Verbier, lieu qu'affectionnait particulièrement son éditeur disparu. 

Il y fait la rencontre de Scarlett, qui lui voue une admiration non feinte et qui l'emmène sur la piste d'une énigme non résolue, celle de la chambre 622 (ou plutôt 621 bis), scène d'un meurtre des années auparavant. Que s'y est-il passé quinze ans plus tôt ? Scarlett et Joël endossent alors tantôt le costume d'écrivain tantôt celui de journaliste et d'enquêteur et se laissent embarquer bien vite dans les petits secrets liés au Palace du Verbier et à ses nombreux résidents charismatiques. 

Joël Dicker alterne la narration des événements qui se sont déroulés il y a quinze ans, ceux précédant le meurtre, ceux vécus avec Scarlett pendant leurs recherches sans oublier de glisser quelques chapitres évoquant Bernard de Fallois. Il peint des personnages haut en couleur aux origines sociales diverses mais tous animés par un besoin vital de reconnaissance dans les yeux d'un père, d'un fils ou de l'être aimé. Il est bien là le point commun de tous ces personnages, cette envie incompressible de briller dans les hautes sphères même si celle-ci engendre des sacrifices inimaginables…

Un livre de presque 600 pages qui nécessite tout de même une bonne concentration pour garder le fil et les indices glissés aléatoirement qui prendront tout leur sens dans les dernières pages.